Fiches analytiques

Informations sur la décision

Contenu de la décision

Awogbade c. Canada ( Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration )

IMM-165-95

juge Muldoon

10-4-95

12 p.

Requête en prorogation de délai pour le dépôt d'une demande d'autorisation de contrôle judiciaire à l'encontre d'une décision de la section du statut de réfugié selon laquelle le requérant n'était pas un réfugié au sens de la Convention-Demande antérieure rejetée parce que le fait d'attendre la délivrance du mandat d'aide juridique ne justifiait pas que le délai soit prolongé-Seule l'autorisation par le Régime d'aide juridique est invoquée comme motif de prorogation par la Cour-Les procureurs du requérant ont reçu le mandat de l'aide juridique le 22 mars 1995-La requête visait à obtenir un nouvel examen du rejet, le 17 mars 1995, de la requête en prorogation du délai régissant le dépôt du dossier de la demande-Dans le rapport entre le procureur et son client, l'avocat a une ferme obligation fiduciaire d'agir de manière professionnelle et en temps opportun pour promouvoir les intérêts de son client-Un avocat qui respecte le code de déontologie de sa profession ne devrait pas abandonner son client simplement parce que ses honoraires ne sont pas garantis-La Cour ne demeure pas insensible aux problèmes financiers qu'éprouvent les avocats-Les procureurs du requérant devraient être les premiers à signaler la difficulté dans les circonstances à leur organisme de régie pour demander que la question soit étudiée et pour recevoir des instructions-Les relations déontologiques de la Cour s'étendent à tous les organismes de régie des avocats du Canada-La Cour pourrait assimiler à un outrage au tribunal l'abandon du dossier d'un client par son avocat pendant que celui-ci attend une «autorisation» du Régime d'aide juridique-L'attente de la délivrance d'un mandat d'aide juridique ne constitue pas un motif valable de prorogation du délai visant le dépôt du dossier d'un requérant-Si l'avocat privilégie ses propres intérêts au détriment de ceux de son client, il commet une faute professionnelle-Délai de quinze jours accordé pour le dépôt du dossier de la demande et spécifié dans une ordonnance révisée qui sera délivrée ultérieurement.

 Vous allez être redirigé vers la version la plus récente de la loi, qui peut ne pas être la version considérée au moment où le jugement a été rendu.